Notre hypothèse

Développées en marge de l’action publique, il n’existe actuellement que peu de points de contact entre ces initiatives collaboratives et les acteurs des solidarité de proximité, alors même qu’ils sont complémentaires de par leurs modes d’action. Croiser ces réseaux pourrait être une opportunité pour enrichir l’offre de proximité et réduire dans un même temps les risques de fractures sociales et numérique que le développement non accompagné des pratiques collaboratives pourrait alimenter.

Ces lieux de médiation et de partage restent aujourd’hui à inventer. Parmi les équipements administratifs, sociaux, culturels, sportifs, etc – les ressources territoriales existent. Salle de réunions, parvis, cours d’école, place publique, hall d’accueil : on recense ainsi de nombreux espaces vacants ou sous-utilisés de façon permanente ou ponctuelle. Mais leurs conditions d’accès et d’usages sont actuellement peu adaptées aux pratiques de partage et de mutualisation.  Il s’agit donc avant tout de valoriser et d’ouvrir les ressources existantes.

Pour les acteurs des proximités, cette mixités des services peut constituer des opportunités de coopération économique, de diversification des services proposés aux usagers, de renouvellement d’image ou d’innovation dans la forme du service rendu. En ce sens, il semble nécessaire de doter les territoires d’une stratégie de lieux partagés, qui prendrait en compte les systèmes dans lesquels ils s’inscrivent : infrastructures, maillage, réseaux, métiers… .

Pour penser au pluriel les usages de ces lieux, il semble dès lors indispensable d’associer aux réflexions l’ensemble des acteurs concernés – publics, privés et communautaires. Il s’agit avant tout de décloisonner les univers, pour permettre à ces acteurs de se comprendre et de s’hybrider.